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Ce que tu attends d’un service

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Il y a différents types de services de traitement. Essaie de voir ce qui pourrait te convenir. Dans cette partie, nous parlons de divers fournisseurs et fournisseuses de services, dont les thérapeutes et les conseillers et conseillères. Consulte la partie Personnes auprès de qui tu peux trouver du soutien pour apprendre ce qui distingue les différent·es types d’intervenant·es.

« Une des difficultés que j’ai rencontrées a été de trouver les différents types de services offerts aux jeunes. La première année où j’ai eu accès à des services, je ne connaissais vraiment que mon psychiatre et la thérapie de groupe. Par la suite, j’ai appris l’existence de différents types de thérapie de groupe, de la pair-aidance et des groupes de soutien. Ma découverte de la TCD [thérapie comportementale dialectique, NDT] m’a été très utile. »
— Anonyme, conseillère/conseiller jeunesse

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Pour les personnes qui ont des problèmes de santé mentale et de consommation de substances, la thérapie peut être très avantageux. Elle fournit un cadre pour exprimer ses sentiments et mieux comprendre les problèmes auxquels on est confronté·e. Il existe de nombreux types de thérapies, dont la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la thérapie comportementale dialectique (TCD), la thérapie fondée sur la pleine conscience et la thérapie tenant compte des traumatismes. Tu aurais peut-être intérêt à te renseigner sur le type de thérapie offert par une fournisseuse ou un fournisseur de services. Tu pourrais aussi te renseigner sur les différents types de thérapies existants pour déterminer celle qui te conviendrait le mieux. Ainsi, si tu commences un certain type de thérapie et que tu t’aperçois qu’elle ne te convient pas, tu pourras explorer d’autres options.

Voici quelques questions que tu pourrais poser à la ou au thérapeute :

  • Quel type de thérapie offrez-vous?
  • Pourriez-vous décrire ce type de thérapie?
  • Pourriez-vous me parler de votre expérience de cette thérapie avec les jeunes?

Pour en apprendre davantage sur les différent·es professionnel·les qui offrent des services de thérapie, voir Personnes auprès de qui tu peux trouver du soutien.

Comme son nom l’indique, le counseling individuel consiste en des séances en face à face avec un·e thérapeute (ou un·e autre fournisseur·se de services). Ce type de counseling te permet d’avoir toute l’attention de la ou du thérapeute, qui peut se concentrer entièrement sur tes difficultés et se faire une bonne idée des traitements et services qui te conviendraient. (Voir la section Thérapie ci-dessus.)

Un groupe de personnes qui éprouvent le même type de difficultés que toi est animé par une conseillère ou un conseiller. Le counseling de groupe peut te donner un sentiment d’appartenance et t’aider à réaliser que tu n’es pas seul·e dans ton cas.

Il s’agit d’un soutien apporté par des jeunes qui ont eux ou elles-mêmes connu des problèmes de santé mentale ou de consommation de substances. Les pairs aidants et paires aidantes ont reçu une formation qui leur permet d’offrir un soutien individuel, d’animer des groupes et d’orienter les gens vers d’autres services. La pair-aidance peut constituer un service à part entière ou s’inscrire dans un programme plus vaste.

La pair-aidance te permet de parler avec quelqu’un de ton âge qui a rencontré les mêmes difficultés que toi. Tu peux donc te sentir tout à fait à l’aise avec cette personne, qui peut en outre te communiquer un sentiment d’espoir.

Lorsqu’une personne a des problèmes de santé mentale ou des problèmes de consommation de substances, ça affecte aussi son entourage. C’est pourquoi certaines organismes offrent des services destinés aux familles. Il peut s’agir de sensibiliser les familles à la santé mentale et à la consommation de substances, de leur enseigner les compétences nécessaires pour soutenir la personne affectée durant son traitement, de leur fournir des informations diverses ou de leur offrir des traitements pour elles-mêmes.

Il existe beaucoup de nouvelles options de traitement et de soutien pour les problèmes de santé mentale : applications pour appareils mobiles/tablettes, textos, clavardage et soutien vidéo en ligne. Demande au service à qui tu as affaire la manière dont il offre ses services. La plus grande préoccupation des jeunes au sujet du soutien en ligne est la confidentialité. Tu peux essayer de protéger la confidentialité de tes communications en trouvant un lieu tranquille où tu ne seras pas dérangé·e, en portant des écouteurs, en cherchant un lieu écarté (à l’extérieur, par exemple) ou en demandant des rendez-vous lorsqu’il n’y a personne chez toi.

Remarque : Si un service offre du soutien en ligne ou par texto, tu voudras sans doute te renseigner sur la façon dont le soutien est offert. En général, par exemple, les fournisseuses et fournisseurs de services qui communiquent par texto avec leurs client·es ne répondent pas immédiatement ni pendant les fins de semaine. C’est important que tu sois au courant.

Si tu as des troubles de santé mentale, sache qu’il se peut que ton école ou ton travail pourront t’offrir des soutiens afin de faciliter la vie dans ces milieux.

Si tu as un handicap, tu pourrais aussi avoir besoin mesures d’adaptation pour pouvoir recevoir le traitement dont tu as besoin.

Tu n’es pas obligé·e de parler aux gens de ce à quoi tu fais face, qu’il s’agisse d’un problème de santé ou d’un handicap. Cependant, si la personne qui te fournit des services est au courant, elle sera mieux à même de t’aider.

Si un·e fournisseur·se de services ne sait pas comment t’aider, tu peux lui faire des suggestions ou trouver quelqu’un d’autre. S’il y a un organisme de défense des droits des personnes qui ont le même handicap que toi (p. ex. la Brain Injury Society of Toronto), il se peut qu’il connaisse les services locaux qui peuvent t’apporter le meilleur soutien.

Il existe un guide destiné à aider les étudiant·es du post-secondaire à obtenir des aménagements pour des problèmes de santé mentale. Ce guide (en anglais) est publié en ligne à https://brocku.ca/health-wellness-accessibility/wp-content/uploads/sites/194/English_Accessible_Guide_Accommodating-Students-Handbook_August-7-2015.pdf

Si tu as de la difficulté à trouver le soutien et les informations que tu recherches, tu peux décider de faire valoir tes droits. Comme c’est un peu intimidant, nous avons inclus des conseils et des exemples pour t’aider, mais sache qu’ils ne couvrent pas toutes les situations possibles.

2SLGBTQ+ est l’abréviation pour les personnes et les communautés de bispirituelles, lesbiennes, gais, bisexuelles, trans, queer, en questionnement et plus. Il existe des personnes ayant des connaissances et une formation spéciales sur les questions touchant aux personnes 2SLGBTQ+ qui peuvent t’apporter un soutien, si c’est important pour toi. Pour trouver un fournisseur ou une fournisseuse de services ou un service travaillant avec des personnes 2SLGBTQ+, fais une recherche sur l’Internet à l’aide du mot clé 2SLGBTQ+ et autres mots associés.

Tu aurais peut-être intérêt à dire à un·e médecin ou à un organisme de services que tu cherches un·e fournisseur·se de services formé·e pour travailler auprès de personnes 2SLGBTQ+. Ça aidera le service à te mettre en relation avec une personne qui comprendra bien ce que tu vis.

Tu pourrais poser une ou plusieurs des questions suivantes au service à qui tu as affaire, en fonction de tes besoins :

  • Avez-vous dans vos services quelqu’un qui soit formé pour aider les personnes 2SLGBTQ+?
  • Connaissez-vous des sources d’information fiables en ligne ou des groupes en ligne pour les personnes 2SLGBTQ+?
  • Je recherche des groupes de soutien axés sur les problèmes de santé mentale et la consommation de substances pour les personnes 2SLGBTQ+. Pourriez-vous m’aider à en trouver?
  • Connaissez-vous d’autres établissements qui fournissent des services spécialement destinés aux personnes 2SLGBTQ+?

Conseils pour parler de ton genre et de ton orientation sexuelle aux fournisseurs et fournisseuses de services

Ce n’est pas facile de révéler à un·e médecin ou à un·e autre fournisseur·se de services des choses de nature très personnelle. Et quand on appartient à la communauté 2SLGBTQ+, c’est encore plus difficile.

Tu n’es pas obligé·e de dire à ta fournisseuse ou ton fournisseur de services que tu appartiens à la communauté 2SLGBTQ+, mais ça pourrait t’aider à trouver un type de soutien qui te convienne.

  • Commence par appeler l’établissement auprès duquel tu souhaites obtenir des services. Avant de prendre un rendez-vous, demande si l’établissement a des patient·es ou des client·es 2SLGBTQ+. Si tu redoutes de poser cette question, sache que tu n’es pas obligé·e de donner ton nom lors du premier appel.
  • Présente-toi avec un·e ami·e ou une personne de ta famille. Si tu redoutes de parler avec ta fournisseuse ou ton fournisseur de services, tu peux te faire accompagner par une personne en qui tu as confiance.
  • Donne à ta fournisseuse ou ton fournisseur de services ton nom avec tes choix de pronoms : Par exemple, « Je m’appelle _______ et j’aimerais qu’on me désigne par le pronom « iel ou il ».

Si tu cherches un soutien religieux ou spirituel pour tes problèmes de santé mentale ou de consommation de substances, tu pourras peut-être trouver des groupes ou des services individuels centrés sur la religion ou la spiritualité.

Tu pourrais poser une ou plusieurs des questions suivantes au service à qui tu as affaire, en fonction de tes besoins :

  • Offrez-vous des services basés sur la foi/la religion?
  • Y a-t-il des groupes qui ont les mêmes traditions religieuses/spirituelles que moi?
  • Pourriez-vous me mettre en contact avec un·e fournisseur.se de services appartenant à ma tradition religieuse/spirituelle ou avec une cheffe religieuse ou un chef religieux : membre du clergé, prêtre, pasteur·e, sage, rabbin, imam, etc., qui pourrait m’apporter du soutien durant mon traitement?

La culture joue un grand rôle dans la vie des gens, puisqu’elle façonne le mode de pensée et les relations qu’on entretient avec les autres. Elle peut également jouer un rôle majeur dans la façon dont on perçoit les problèmes de santé mentale et de consommation de substances et le soutien qu’on recherche pour y faire face. Citons, à titre d’exemples, la culture et l’expérience de vie des jeunes Noirs, Sud-asiatiques, Autochtones, réfugié·es, nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants. C’est pourquoi certains organismes offrent des services ciblant une culture spécifique.

Il existe peut-être dans ta collectivité des formes de soutien destinées à des groupes culturels ou ethniques spécifiques. Si tu fais une recherche en ligne pour trouver un·e fournisseur·se de services, essaie d’employer des mots-clés liés à ta culture ou à ton origine ethnique.

Il serait peut-être bon que tu dises à quelqu’un, dans un cabinet médical ou un organisme de services, que tu aimerais un·e fournisseur·se de services ayant une formation sur les questions culturelles. L’établissement sera ainsi mieux à même de te mettre en contact avec une personne qui comprendra ton expérience.

Tu pourrais poser une ou plusieurs des questions suivantes au service à qui tu as affaire, en fonction de tes besoins :

  • Mon identité/mes racines comptent beaucoup pour moi. Est-ce qu’on pourrait en tenir compte dans le soutien que je recevrai?
  • Quels sont les programmes ou services de groupe qui sont offerts aux jeunes qui ont la même identité culturelle ou la même origine ethnique que moi?
  • Pourriez-vous me mettre en contact avec une personne de mon milieu culturel qui puisse me soutenir tout au long de mon traitement?

Exemple

Jeune Autochtone, Winona trouve que son médecin ne comprend pas ce qu’iel ressent. Iel aimerait avoir un·e fournisseur·se de services Autochtone, mieux à même de comprendre ce qu’iel vit et de lui offrir un soutien basé sur sa culture, en intégrant au traitement des remèdes et enseignements traditionnels, par exemple. Winona demande à son médecin de l’orienter vers un centre ou un·e fournisseur.se de services Autochtone.

Exemple

Sarina vient d’arriver au Canada. Elle a du mal à s’adapter et à se faire des ami·es. Elle demande à sa fournisseuse de services si elle pourrait l’orienter vers un programme pour nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants visant les jeunes, où elle aurait l’occasion de rencontrer des personnes de son âge confrontées aux mêmes difficultés qu’elle.

Le Canada est une terre d’accueil pour de nombreuses cultures et on y parle donc une multitude de langues. Si tu préfères recevoir des services dans une langue autre que l’anglais, parles-en à ta fournisseuse ou ton fournisseur de services. Tu peux aussi demander des services d’interprétariat.

Tu pourrais poser une ou plusieurs des questions suivantes au service à qui tu as affaire, en fonction de tes besoins :

  • Je suis plus à l’aise dans ma langue maternelle. Y a-t-il des services offerts dans cette langue?
  • Y a-t-il des services d’interprétariat?
  • J’ai besoin d’un·e interprète en langue des signes américaine (ASL) / langue des signes québécoise (LSQ).
    • Avez-vous des interprètes à demeure?
    • Si ce n’est pas le cas, comment puis-je trouver un·e interprète?


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