Santé mentale 101 | CAMH

On entend par expérience traumatisante toute expérience négative qui a un effet profond et bouleversant sur la personne, et nuit à sa capacité de composer avec le stress du quotidien. Les expériences traumatisantes peuvent comprendre un accident de voiture, le fait d’être témoin d’un événement terrible, de mauvais traitements, une catastrophe naturelle et la guerre. Les traumatismes, particulièrement ceux vécus pendant l’enfance, causent des disparités en matière de santé. Il s’agit d’une cause fondamentale de maladie à l’âge adulte et de comportements à risque élevé. Les personnes et les populations les plus vulnérables sont plus susceptibles de vivre des expériences traumatisantes (Kimberg, 2016).

Il faut être conscient du fait que tous les clients peuvent avoir vécu des traumatismes (Kimberg, 2016). En fait, parmi les clients recevant des soins ou des services cliniques, de 80 à 90 % en ont vécu (Saunders et Adams, 2014).

Lorsqu’une personne a un problème de santé mentale, il faut procéder à un examen de sa santé physique, car il y a un lien entre le cerveau et le corps. De plus, un grand nombre de troubles physiques peuvent avoir une incidence sur la santé mentale. Par exemple, la dépression est à la fois une cause et un effet d’une maladie physique. Les personnes atteintes de dépression sont deux fois plus susceptibles d’avoir un accident vasculaire cérébral et une fois et demie plus susceptibles d’avoir un cancer. De plus, de 17 à 27 % des personnes atteintes d’une maladie cardiaque et de 22 à 29 % des personnes atteintes de cancer auront une dépression (STHC, 2013).

On entend par déterminants sociaux de la santé les conditions dans lesquelles une personne est née, grandit, vit et vieillit. Ce sont les principaux facteurs qui influencent la santé physique et mentale. En fait, chacun de ces déterminants sociaux de la santé a une incidence plus importante sur la santé que l’alimentation, l’exercice physique, l’usage du tabac et la consommation excessive d’alcool (Raphael, 2009). Un modèle des déterminants sociaux de la santé élaboré lors d’un congrès tenu en 2002 à l’Université York, à Toronto, aide à expliquer les inégalités,¹ ou les différences en matière de santé entre les Canadiens (Mikkonen et Raphael, 2010).

Les 14 déterminants sociaux de la santé définis grâce à ce modèle sont les suivants (Raphael, 2009) :

1. le revenu et la répartition du revenu;
2. l’éducation;
3. le chômage et la sécurité d’emploi;
4. l’emploi et les conditions de travail;
5. le développement du jeune enfant;
6. l’insécurité alimentaire;
7. le logement;
8. l’exclusion sociale;
9. le filet de sécurité sociale;
10. les services de santé;
11. le statut d’Autochtone;
12. le sexe;
13. la race;
14. le handicap.

Étant donné que les causes et les effets des problèmes de santé mentale ne sont pas toujours clairs, il faut examiner plusieurs aspects de la personne pour la comprendre et déterminer ce qu’elle vit. Par exemple, une personne peut perdre son logement parce qu’elle a un problème de santé mentale. Une autre peut le perdre pour des raisons économiques. Ces personnes se trouvent alors sans abri, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas d’endroit sûr où dormir, ne sont pas en sécurité et n’ont pas suffisamment à manger, ce qui peut causer un stress et de la confusion et nuire à leur santé mentale.

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1. Inégalités

L’égalité renvoie à la répartition égale des ressources. À la différence de ce principe de base, on entend par équité le fait qu’une personne obtient les ressources dont elle a besoin, où qu’elle soit et peu importe son âge, son sexe ou son statut socioéconomique.

L’équité en santé renvoie à la possibilité pour nous tous d’obtenir les ressources dont nous avons besoin pour être en bonne santé. Elle vise à atténuer les différences injustes et évitables au chapitre de la santé entre les populations(Saskatoon Health Region, 2014).